Aujourd'hui j'ai décidé d'être belle. Pas simplement jolie, non, belle, ou, plus communément, pour un certain nombre de lecteurs équipés de testostérone : pétable.

Bon, je suis toujours commune, mais dans une autre catégorie. La catégorie pouf'.

Vêtue de ma nouvelle robe mettant agréablement en valeur mes deux plus beaux atouts, chaussée de petites mules (je n'ai pas osé réitérer les talons hauts, les stigmates de la dernière fois sont encore trop frais) à légers talons, me voilà partie pour Léon Ventrerond. Je constate rapidement les effets de l'effort fourni. Je suis plutôt satisfaite.

D'ailleurs, mon cher Ex avec qui je déjeunais ce midi m'a fait remarquer lorsque je venais à sa rencontre que j'avais été suivie du regard par un individu soi-disant de type mâle, durant une quinzaine de mètres. Jolie performance personnelle. Je n'ai pas échappé non plus au compliment de Ex me disant que j'avais une silhouette élancée acompagnée d'une jolie démarche chaloupée. Normal, sans quoi, c'est l'accident. C'est le principe même des talons : marche ou crève.

Je suis cependant rapidement redescendue de mon piédestal. Un doigt dans l'oeil et je m'aperçois que j'ai oublié de mettre du mascara ce matin, alors que je n'ai pas omis le fard, le blush et le crayon... Deux minutes plus tard, une goutte de gras s'incruste définitivement sur ma robe...

Décidément il y a encore du boulot !

Par ailleurs, il faut bien avouer que si j'ai laissé pantacourt et havaianas au placard ce matin, c'est parce que j'ai un entretien DRH cet après-midi. Alors le manque de mascara peut à la limite passer inaperçu, par contre la tâche de gras étalée sur le bas de ma robe beaucoup moins.

C'est moi la tâche.