Ces derniers temps, je m'interroge sur ma conception du couple.

Je ne suis pas, et je n'ai jamais été une accrochée, une sangsue, un vampire, ou autrement dit dans le langage courant "fusionnelle", avec mes namoureux.

Comme dirait un certain Manu : Je peux très bien me... passer de toi. Enfin, pas trop longtemps non plus. Mais disons que je ne vais pas arrêter de me nourrir (la personne qui parviendra à cet exploit n'est pas encore née), sortir, voir des gens, donc de vivre, pour la seule raison que mon namoureux est parti 15 jours en vacances sans moi. Au contraire, ça me fait des vacances !

Or, je suis entourée de couples dits "fusionnels". Au bout d'une demie-journée, ils (plus généralement : elles) n'en peuvent plus, leurs poils deviennent ternes, leur truffe s'assèche et ils ne courent plus après la baballe. Bref, ils dépriment.

Par ailleurs, si je me réfère à une étude sociologique hautement fiable des rapports de couple, soit l'Ile de la Tentation, je constate les mêmes effets : déprime post-séparation, lamentation sur les 12 longs jours qui les sépare des retrouvailles. Rendez vous bien compte : 12 jours loin de l'être aimé à profiter du soleil, de la plage de sable blanc et de la mer bleue turquoise ! Un calvaire ! Puis, le lendemain la séparation se fait moins douloureuse, encore un peu moins le surlendemain, quant au troisième jour ils échangent leurs liquides séminaux avec des personnes qui ne sont absolument pas leur moitié.

Tout ça pour dire, que je trouve un peu exagérée cette propension à s'arrêter de vivre lorsque le/la chéri(e) n'est plus à proximité. Ca a même un côté inquiétant.