Recette pour une journée de merde
Par Tartine le mercredi, août 30 2006, 12:08 - L'ordinaire - Lien permanent
- Attendre 9h avant d'aller trouver le voisin pour le prévenir que demain, durant votre jour de congés, vous appréciriez qu'il n'entame pas les travaux d'installation de sa cuisine aménagée But à 7h45. Merci.
- S'apercevoir après cette mise au point qu'il est déjà 9h10, que vous êtes censée partir au boulot à 9h30 et que vous n'avez toujours pas petit-déjeûner et que vous n'êtes pas maquillée. Boire malgré tout son thé posément, en débranchant/rebranchant sa livebox toute les 5 mn pour obtenir une connexion.
- Papouiller le chat qui se prélasse dans sa flaque de soleil. Attention, ne pas se laisser avoir par ses ronronnements mouillés et ses zyeuxdamur qui vous murmurent "Encore".
- Partir enfin. Il est 9h43 bien sonné. Courir lorsque vous voyez passer le bus qui vous amène jusqu'au métro (soit un gain substanciel de 5 mn sur le trajet du boulot) devant les grilles de chez vous. D'habitude vous arrivez à monter dedans haut la main. Pas cette fois, naturellement, vous arrivez un quart de millième de seconde trop tard. Le chauffeur qui vous a vu, mais préfère vous ignorer démarre alors que vous avez encore le doigt sur le système d'ouverture des portes.
- Dégainez votre portable pour vous faire plaindre de ce début de journée de merde (pourtant le soleil brille !) et s'apercevoir au bout de 5 mn que la téléphone mobile est vraiment une putasse.
- Votre humeur ne s'améliore pas.
- Surtout lorsque prise par une bouffée de stress à la perspective de votre entretien pour le job de votre vous décidez de relire vos notes prises quelques jours plus tôt.
- Finalement vous prenez la seule vraie bonne décision de la matinée : vous fixez solidement vos écouteurs d'iPod à vos oreilles et vous balancez la sauce au maximum du volume audible.
Vos enjambées se font plus longues, vous réprimez parfois un petit saut en l'air, puis vous commencez à vous dire que la journée ne s'annonce peut-être pas aussi insurmontable que ce qu'elle avait laissé présager. - Arrivez au travail avec un début de sourire.
- Réprimez-le rapidement lorsque vous vous apercevez que tous le staff des égouttiers de Léon Ventrerond squatte votre bureau dont les ordinateurs ont été précautionneusement recouverts de bâches protectrices.
- Ravisez-vous et faites vous à l'idée que ce mercredi 30 août 2006 sera véritablement une journée de merde.