De fashion victim.

Loin s'en faut. Il n'y a qu'à me voir pour le croire.

Et bien c'est pourtant le même refrain à chaque changement de saison. Je suis prise d'une frénésie d'achats de frusques en tout genre. Naturellement ce que je mettais l'année précédente ne convient plus du tout [1] : la forme est devenue informe, la taille est désormais trop petite[2], les pulls ne ressemblent à rien, etc etc. Il est donc nécessaire de renouveler mon parc textile.

Je suis donc en pleine régénération de garde robe. En veille de période de chômage indéterminée et de pré-fêtes de fin d'année, ce n'est pourtant pas la meilleure idée que j'ai eu ces derniers temps. Mais je ne me contrôle pas vraiment non plus. C'est compulsif. Chaque matin je ne trouve rien à me mettre, par conséquent je me retrouve le midi même durant ma pause déjeûner à acheter pulls, t-shirts, pantalons et manteaux, qui, dès le lendemain, me feront déjà paraître comme un sac à patate. C'est sans fin.

Ou plutôt si, le portefeuille crie déjà famine. Donc ça va se résoudre par un compte négatif dès le premier jour du mois et par une prise de conscience assez brutale.

Le pire c'est que j'ai sais pertinement que cet argent, je devrais le garder aussi pour la caution, les honoraires et le premier loyer de notre futur (pas si lointain) chez nous.

Oui, mais bon, voilà, je n'ai rien de potable à me foutre sur le cul.

Notes

[1] Je ne m'en débarasse pas pour autant.

[2] Je grossis à vue d'oeil.