En tout cas c'est le mot d'ordre de cette nouvelle initiative lancée par la Mairie de Paris : le vélib'.

J'ai enfin testé cette fameuse invention, malgré mes réticences initiales telles que : "Ca fait chier de devoir payer un abonnement en plus de ma carte orange, alors qu'il s'agit d'une même politique : réduire la circulation routière dans Paris et développer les transports en commun."[1]

Ca, c'est dit.

Mais bon, j'étais grave à la bourre pour aller bosser, et en août, à Paris, un week-end, ça prend vite des dimensions surréalistes. Les parisiens me comprendront. Pour les autres, pour résumer : 1/2h d'attente entre chaque bus, tout ça pour à peine 10 mn de parcours.

Me voici donc au pied du mur. Je sais qu'il y a une station de vélib' à 2 mn de chez moi (contre 30 secondes pour l'arrêt de bus), et qu'il me faut environ 5 mn pour aller jusqu'à République en vélo. Le pour et le contre sont vite pesés, étant donnés les 20 mn de retard que j'ai accumulées ce matin.

Première étape : la borne. C'est relativement bien foutu, j'ai tout compris du premier coup, et je ne me suis abonnée que pour une journée, pour le reste on verra en fonction de cette première expérience.

Seconde étape : le déverrouillage du vélo. Check. J'ai du m'y prendre à deux fois pour comprendre le système (je pensais qu'il s'agissait d'un énorme aimant, mais non), mais j'y suis parvenu assez facilement.

Pour l'instant, l'ensemble de cette opération a bien du me prendre 5 bonnes minutes.

Troisième étape : enfourchage du destrier, et... fend la bise ! Là, c'est quand même la meilleure partie. Partir bosser en vélo... Ah, que de bons souvenirs. Et puis franchement, pédaler sur les bords désertés du canal Saint Martin, un samedi matin ensoleillé du mois d'août... C'est grave agréable.

5 minutes plus tard, me voilà arrivée à République, où la station de vélib' est au pied du métro (mais de l'autre côté de la rue), et, soulagement, il y a plein de place pour déposer mon petit bolide, avant de m'engouffrer dans la bouche de métro.

Par contre, une fois arrivée à Balard, et tant qu'à faire d'avoir débourser 1€ pour 24 heures, je me suis dit que je pouvais bien m'épargner 10 mn de marche et prendre un vélib' pour 500m. Mais là, j'ai bloqué, le passage du navigo ne fonctionnait pas comme la première fois. Bon, tant pis, je suis grave à la bourre, j'étudierai ça une autre fois. Ce n'est qu'en marchant que j'ai réalisé qu'il fallait sans doute repasser par la borne, taper son code etc, pour probablement accéder aux engins.

Conclusion :

  • Points positifs :

- Ca peut faire gagner du temps.
- C'est agréable, s'il fait beau.
- On est un peu le maître du monde sur son vélo dans les rues désertes de Paris.

  • Points négatifs :

- Ca fait chier de payer un service de transport en plus de la carte orange. Ca, c'est redit.
- Il faudrait voir à améliorer les vitesses, parce que 3 vitesses c'est un peu limite, on mouline les 3/4h du temps et moi j'aime bien forcer pour avancer plus vite.
- C'est pas super pratique de devoir repasser par la borne à chaque fois, alors qu'il serait si simple de passer simplement son navigo pour emprunter un vélo.

Notes

[1] Bien qu'il ne s'agisse pas ici de transport en commun à proprement parler, on peut malgré tout considérer que ce sont des moyens de locomotion mis à la disposition de la population se déplaçant dans Paris.